Pourquoi personne ne remarque ta communication (le test d’invisibilité)
Tu postes 3 fois par semaine sur Instagram et pourtant, silence radio.
Tu as essayé les carrousels, les Reels, et peut-être même de faire des lives… mais pas la moindre réaction.
LinkedIn ? Tes posts se perdent entre 2 histoires abracadabrantes et 3 promos.
Tu te dis que tu manques de visibilité.
Que tu devrais faire + pour être + visible.
Je te réponds qu’en réalité, c’est plutôt ta façon d’écrire qui pose problème.
Tu n’es pas SI invisible que ça… mais TOI et ta personnalité, vous êtes invisibles dans tes textes.
Alors avant de te mettre à poster plus souvent (je sais que tu es tentée de penser que c’est la solution), demande-toi si tes posts ne sont pas plus proches d’une fiche Wikipédia que d’un texte qu’on lit avec curiosité, émotion, ou surprise.
Pour être claire : si tes contenus sont lisses, fades, s’ils peuvent être écrit par n’importe qui d’autre dans ton secteur (ou par une IA), il y a peu de chance qu’ils soient utiles pour que tu signes des clients !
Dans cet article, on voit pourquoi tu te trompes d’objectif en cherchant à être plus visible… et comment faire pour que tes clients te remarquent enfin !
Sommaire
- 1 Le problème de l’experte invisible
- 2 Mais pourquoi tu te rends invisible (alors que tu veux être lue)
- 3 Pourquoi une communication trop passe-partout te dessert
- 4 2 outils pour traquer là où tu t’effaces dans ta comm’
- 4.1 1- Le surligneur impitoyable
- 4.2 Virginie, coach parentale, a surligné sa dernière newsletter et découvert qu’en entier, elle aurait pu être écrit par n’importe laquelle de ses concurentes.
- 4.3 3 questions pour traquer les banalités
- 4.4 L’exemple de Marion, diététicienne, qui s’est rendue compte que son article sur l’alimentation intuitive était complètement bateau.
- 5 Comment intégrer naturellement tes particularités dans tes contenus
- 6 Rejoins le challenge que j’offre en juin « Bye invisibilité » !
Le problème de l’experte invisible
Être vue, c’est très différent d’être remarquée / distinguée.
Et je parie que ton problème n’est pas que tes contenus ne sont pas vus.
(si tu vas dans tes statistiques, tu voies bien que tu as des lecteurs = des vues)
Ton problème, c’est que tes contenus ne t’apportent ni nouvel abonné, ni retours, ni discussions avec des clients potentiels.
Et tu es peut-être une experte invisible : tu publies des contenus experts mais ça ne te sert pas à vendre.
Voici les signes qui indiquent que tu es probablement une experte invisible :
- Tu utilises des formules génériques qui ne sont pas très concrètes ;
- Tu arrondis systématiquement les angles de tes opinions… voire tu préfères ne pas prendre position ;
- Tu ne parles pas tellement de ton expérience, tu préfères faire des posts éducatifs ;
- Tu utilises un langage formel (très loin de celui que tu emploies à l’oral).
En résumé, tu écris probablement des contenus éducatifs…mais ils sont plutôt fades ou lisses.
Ils ne suscitent pas d’émotion, ni de débat intellectuel.
Et c’est ce qui te rend invisible car on a besoin de ressentir des choses pour poursuivre une lecture, suivre une entrepreneure, ou ressentir un lien avec elle.
Fais ce test simple pour vérifier si ta communication manque de TOI :
Relis tes 3 derniers posts (ou article, ou newsletter)
Demande-toi :
- Est-ce qu’un lecteur peut deviner qui je suis, comment je pense, ce que je défends, ou quelle est mon énergie ?
- Est-ce que ce que ces textes pourraient être postés par n’importe qui d’autre dans mon domaine ?
Si la réponse est 1/Non, 2/Oui…
C’est un problème !
Mais pourquoi tu te rends invisible (alors que tu veux être lue)
C’est ultra fréquent et tu es es loin d’être la seule à être prise dans ce paradoxe !
Derrière ça, il y a des peurs qui reviennent fréquemment, et qui te poussent à l’autocensure.
- La peur de déplaire, voire d’être jugée ou moquée (Et si quelqu’un n’est pas d’accord et me descend ? )
- La peur d’en faire trop (Je vais passer pour celle qui se la raconte)
- La peur de ne pas être prise au sérieux (Si je suis moi-même, personne ne me verra comme une experte)
- Le sentiment de ne pas être légitime (d’autres ont tout dit mieux que moi)
Ces peurs t’amènent à diluer ton message et ta voix… jusqu’à ce qu’il ne reste plus grand chose de toi.
Finalement, on est beaucoup à porter un “masque professionnel” pour l’une ou l’autre de ces raisons.
Ca nous paraît quelque part plus sûr, ou plus “pro”, de rédiger avec ce masque.
Mais, en particulier au moment où l’IA peut pondre des kilomètres de textes impersonnels (et les technos bro l’ont bien compris et en inondent les réseaux), écrire sans mettre un grain de toi dans tes contenus, c’est t’emmerder à faire de la communication… qui ne sert à rien !
Pourquoi une communication trop passe-partout te dessert
Rappelle toi que tes futurs clients ont besoin de comprendre, de sentir qui tu es, avant d’acheter ton service.
Et c’est pour ça que tu écris sur Instagram, LinkedIn, TikTok, ton blog, ta newsletter : pour donner envie à un futur client de travailler avec toi.
Si on ne ressent rien à travers tes contenus, tu sabotes tes efforts de communication, peu importe la qualité d’écriture ou la fréquence de tes posts.
Moi aussi, j’ai fait cette erreur, d’écrire trop “corporate” : j’étais toujours comme si je vulgarisais la dernière actu du secteur veille (ce que j’ai fait comme salariée pendant des années !).
Et je ne te raconte pas ma tête quand l’une de mes premières prospects m’a dit : » j’ai finalement choisi de travailler avec X (une concurrente) parce que je la cernais mieux« .
Un retour courageux quand même !
Tout était dit !
Par ailleurs, je reviens à la visibilité un instant.
Tu n’as pas totalement tort quand tu crois manquer de visibilité parce que, quand tes post ressemblent à ceux des autres, tu entres dans un genre de cercle vicieux, du côté des réseaux cette fois :
- Textes impersonnels = Tes lecteurs ne s’engagent pas (ils ne likent, ne t’écrivent pas, n’enregistrent pas, ne commentent pas… ou peu).
- Engagement faible des abonnés et lecteurs = L’algorithme ne te met pas en avant (c’est valable avec tous les réseaux), tes posts sont donc moins visibles.
- Moins de visibilité des posts = Encore moins d’engagement de la part des lecteurs car peu d’entre eux te voient.
D’ailleurs ça explique pourquoi on voit souvent des posts truffés de fautes – mais authentiques, avec une vraie opinion, des émotions, des sentiments – générer 5 fois plus d’engagement que des textes parfaitement écrits.
Parce qu’ils étaient personnels.
Et l’authenticité crée une connexion émotionnelle.
Pour résumer, sans voix reconnaissable, tu rentres vraiment dans la spirale du “je poste dans le vide”.
Et un humain choisira toujours, au final, de travailler avec la personne dont elle “sent” qu’elle peut lui faire confiance.
Maintenant, tu vois que tu n’as qu’une question à te poser : “ Comment laisser tomber mon masque pro et rendre mes textes plus personnels ? «
2 outils pour traquer là où tu t’effaces dans ta comm’
Bonne nouvelle : être un peu plus toi-même dans tes textes, ce n’est PAS une question de talent d’écriture !
C’est plutôt la question d’oser + de t’exercer à infuser un peu plus de toi dans tes textes.
Voici 2 exercices que j’utilise avec mes clientes pour commencer à faire émerger leur voix unique, en partant de ce que tu fais déjà.
1- Le surligneur impitoyable
Prends ton dernier post (ou ton dernier article ou newsletter)… et surligne sans pitié tout ce qui pourrait avoir été écrit par n’importe quelle autre professionnelle de ton secteur.
Je parle de formules passe-partout, qu’on lit très souvent et qui ne disent rien de toi ni de ta façon de faire unique.
Exemples :
« Je vous accompagne dans votre développement »
« Ma méthode unique et personnalisée »
« Passionnée par le développement de votre potentiel »
« Des résultats durables et efficaces »
« Un accompagnement sur mesure »
« Mon expertise me permet de… »
(+ ça ne donnait vraiment pas envie de lire car c’était formulé comme un article Wikipédia)
On y trouvait par exemple cette phrase assez « banale » (et tu vas voir ce que j’entends pas « banal » ou « passe partout ») :
» Face au défi quotidien d’être parent, je vous aide à retrouver sérénité et confiance dans votre rôle. «
Depuis, elle a appris à personnaliser ses textes, à injecter un peu d’elle dans ce qu’elle écrit.
Par exemple, elle a écrit : » J’ai hurlé sur mes enfants pendant 4 ans quand ils renversaient leur verre à table ou traînaient pour s’habiller le matin. Mais ce n’était pas leur maladresse ou leur lenteur le problème, mais mon incapacité à gérer ma frustration, parce que, dans mon enfance, les erreurs n’étaient pas permises.
Aujourd’hui, j’apprends aux parents à repérer leurs déclencheurs émotionnels avant qu’ils n’explosent et à créer des routines qui respectent leur patience « .
Résultat : deux mères lui ont écrit, en mentionnant « enfin un discours déculpabilisant sur la maternité » !
Fais cet exercice et sois impitoyable !
Si plus de 50% de ton texte est surligné, c’est que tu as disparu de ta propre communication.
Alors tu dois ré-écrire ton texte, en incluant ce qui te rend unique : ton parcours atypique, tes opinions controversées, tes expressions fétiches, tes tics de langage, tes exemples personnels qui illustrent ton expertise, tes sentiments…
3 questions pour traquer les banalités
Voici une autre méthode pour vérifier que tu n’es pas en train de communiquer d’une façon qui te rend totalement transparente.
Avant de cliquer sur « publier », passe ton texte à travers ces 5 questions implacables :
- Une concurrente pourrait-elle publier exactement ce texte ?
- Y a-t-il au moins une phrase avec une expression qui t’appartient, voire un petit défaut d’expression que tu as souvent ?
- Est-ce que tu exprimes une vraie opinion, un point de vue ?
- Est-ce qu’il y a des morceaux sans rien de concret, qui ne décrivent pas une situation, qui sont un peu creux ?
Si tu réponds « non » à plus de 2 questions, ton texte mérite un petit “pop” de toi : injecte-lui ta perspective unique, tourne tes phrases de façon plus personnelle, ajoute des anecdotes.
Et si tu réponds « non » à toutes les questions, ne publie pas, ça serait publier dans le vide.
(et je te rappelle au passage que tu n’as pas besoin de publier “beaucoup”, mais tu dois publier “juste”).
L’exemple de Marion, diététicienne, qui s’est rendue compte que son article sur l’alimentation intuitive était complètement bateau.
1ère version : » L’alimentation intuitive est une approche qui vous permet de retrouver une relation saine avec la nourriture. Elle repose sur l’écoute des signaux de faim et de satiété envoyés par votre corps.
En pratiquant cette méthode, vous apprendrez à manger en pleine conscience et à vous libérer des régimes restrictifs. C’est une démarche bienveillante qui vise à rétablir la confiance en vos sensations corporelles. «
Tu as décroché parce que tu as l’impression d’entendre beaucoup de blabla ? C’est normal !
Version 2, où on entend sa voix : » Pendant 12 ans, j’ai pesé chaque gramme de nourriture qui entrait dans mon corps.
J’ai refusé des dîners entre amis parce que je ne pouvais pas peser ma portion. J’ai emmené ma balance de cuisine en vacances. Un dimanche, j’ai fondu en larmes devant mon poulet trop cuit qui faussait mon calcul de protéines.
Ce jour-là, j’ai compris que j’avais perdu la tête – et ma connexion avec mon corps.
L’alimentation intuitive, ce n’est pas une méthode miracle. C’est réapprendre à entendre ton corps quand il dit ‘j’ai faim’ et lui faire confiance quand il dit ‘j’ai assez mangé’. C’est arrêter de consulter une app pour savoir si tu as le droit de manger une banane. C’est t’autoriser à nouveau à manger le gâteau d’anniversaire de ta nièce sans calculer combien de pompes tu devras faire pour le ‘compenser’. »
Oui, c’est plus long… mais je parie que tu as mieux réussi à aller jusqu’au bout (malgré ma mise en page pas folle).
Parce que Marion raconte des morceaux de son histoire et on commence à comprendre qui elle est.
D’ailleurs une cliente lui a écrit que pour la première fois, elle avait senti qu’une professionnelle avait vraiment compris ce qu’elle traversais chaque jour.
Alors, il ne s’agit pas de transformer chaque texte en journal intime, mais d’injecter TA perspective unique, TON angle d’approche, TA manière de voir les choses dans chaque contenu que tu publies… quand ça sert ton propos (et quand tu as envie d’en parler !).
Comment intégrer naturellement tes particularités dans tes contenus
Tout ce qu’on vient de voir dans cet article se résume à : ta visibilité ne s’améliorera pas tant que TU seras invisible dans tes textes !
Pour éviter de saboter ta communication, tu peux commencer par modifier ce que tu fais déjà.
N’oublie pas que la magie se produit dans l’action !
En plus des 2 méthodes qu’on vient de voir pour traquer les banalités, tu peux commencer par injecter un tout petit peu de ton identité dans chaque texte que tu vas écrire cette semaine, en ajoutant au choix :
- Une référence à ton parcours ;
- Une opinion, un point de vue, même (et d’autant plus) s’il n’est pas commun ;
- Une anecdote personnelle pour illustrer ce dont tu parles ;
- Des tournures de phrases, expressions qui sonnent plus comme toi (relis tes textes à voix haute !).
Après ces 7 jours, observe ce qui change.
Pas dans tes statistiques d’engagement (il faudra un peu plus de 7 jours), mais le frémissement des retours que tu as… et dans ton plaisir à écrire !
Rejoins le challenge que j’offre en juin « Bye invisibilité » !
3 jours pour comprendre pourquoi ta communication sonne un peu générique et comment faire autrement.
Chaque jour : 30 minutes en live, 1 exercice guidé, mon feedback.
Pas de « bonnes pratiques » à appliquer au hasard, pas de « templates ».
On travaille sur tes textes à toi.
Et on ose exprimer tes singularités !
Tu vas :
- comprendre pourquoi ce que tu publies ne fait pas réagir ;
- repérer où tu t’autocensures sans t’en rendre compte ;
- avoir des clés pour écrire des textes qui te ressemblent, et qui accrochent tes lecteurs.
C’est le 09, le 10, et le 11 juin et tu peux t’inscrire au challenge « Bye Invisibilité » dès maintenant :