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Cette coach sportive m’a accrochée il y a quelques années. J’ai commencé à la suivre.

Depuis, parfois, je la lis et je me dis « ah oui exactement » !

Et d’autres fois elle m’agace… mais elle m’agace !

(bien sûr, je ne la connais pas « dans la vraie vie »)

Je me suis dit qu’elle serait le parfait exemple pour te montrer concrètement ce qu’est une voix unique.

Rappel : écrire pour parler de ton activité, ça ne doit pas être “juste” transmettre des informations, façon Wikipedia.

Quand on arrive sur ton Instagram, ton LinkedIn ou ton blog on attend autre chose.

On attend plus.
Plus d’émotion.
Plus d’inattendu.
Plus de toi.

On veut pouvoir se dire : “waouh, je suis du même avis” ou “mince, cette fille m’énerve, mais j’aime sa façon de dire les choses” ou encore “hum, je sens qu’il y a quelque chose, là, j’ai envie de lire son prochain post”.

Pour ça, pas le choix : tu dois nous faire vivre quelque chose (des émotions, des prises de conscience, des rigolades, des agacements….).

Et c’est à ca que “sert” ta voix unique : à distiller un peu de ta personnalité dans tes écrits pour qu’on puisse puisse ressentir qui tu es.

Elle crée une connexion – que tes futurs clients ont besoin de vivre avant de te faire confiance.

Aujourd’hui, on analyse la voix unique de la coach sportive Lucile Woodward… et on va voir si, en la décortiquant, je comprends pourquoi je ressens des choses ambivalentes à son égard (mais que je la suis depuis presque 10 ans, quand même !).

Ta voix unique, comme l’empreinte de ta personnalité

Avant de passer à l’analyse de la voix unique, voici un petit rappel sur la voix unique.

Ecrire avec ta voix unique, c’est distiller ta personnalité dans ce que tu dis, dans les expressions, la ponctuation, le style

C’est ce qui fait dire à ton audience: « Ça, c’est vraiment toi! ».

Quand tu laisses ta personnalité apparaître dans tes textes, ça aide tes lecteurs (et futurs clients) à comprendre qui tu es.

A s’attacher à toi.

A comprendre tes points de vue.

Quand tu écris avec ta voix unique, tu aides ton futur client à connecter à toi.

Un impératif pour trouver ta voix unique : te concentrer sur ce qui te rend authentique et unique.

Oui, c’est vrai que ce n’est pas TANT QUE CA un jeu d’enfant !

Parce qu’il faut accepter de faire un brin d’introspection, d’oser se dévoiler un peu, et d’avoir la patience de tester tes écrits !

Mais une fois que tu fais ce travail : ta voix unique est comme une signature que personne ne peut imiter.

C’est la méthode la plus « naturelle » que je connaisse pour connecter avec tes futurs clients, sans sans crier plus fort que les autres, ni avoir besoin d’être « originale » à tout prix, sans étaler toute ta vie dans tes textes !

Allez, go, place au décryptage pour que tu comprennes la puissance que peut avoir une voix unique !

analyse voix unique

Cette coach sportive n’écrit pas comme les autres (et c’est pour ça que ça me bouscule !)

Lucile Woodward est une coach sportive, que tu as pu croiser sur les plateaux de France 5 ou France 2… et je pense que là où je l’ai vue la première fois.

Ici, on va analyser principalement des textes issus de son Instagram.

Parce que c’est l’un des canaux qu’elle utilise pour vendre ses programmes sportifs.

Je le disais en intro : je l’ai choisi parce que j’aime la suivre.

Et j’aime qu’elle m’agace !

Mais je n’ai jamais creusé pourquoi je l’apprécie au point de la suivre depuis des années, alors que parfois, elle me percute.

Et c’est EXACTEMENT pour ça que j’ai pensé à elle au moment d’analyser une voix unique.

Parce qu’une personne qui provoque une réaction forte sans que je puisse mettre le doigt sur la raison, ça m’intrigue.

Alors, est ce que je vais découvrir pourquoi elle me fait cet effet, en étudiant sa voix unique ?

Est-ce que ses valeurs et sa personnalité vont soudain devenir claires comme de l’eau de roche ?

Est-ce que mon goût pour sa façon de communiquer va révéler certaines de mes contradictions ?

Sa posture : pas une copine !

« Combattez la sédentarité avec la marche !! Et ajoutez un sac à dos ! »

Choisir sa posture, c’est choisir comment on entre en relation avec ses lecteurs (et futurs clients).

Et tu n’écris pas la même chose, ni de la même manière, si tu parles depuis une posture de copine, de mentor, d’exploratrice…

Ici, Lucile partage énormément ses expériences sportives, son rapport à son corps de quarantenaire, son alimentation dans sa vie de maman d’ados…

Elle se sert de ses expériences de vie au quotidien pour nous dire ce qu’elle apprend… et nous apprendre quelque chose à notre tour.

C’est du storytelling, avec une intention.

Du storytelling “pas lourd” car la mise en scène reste peu présente, accessible (on la voit dans son environnement, essoufflée, en action, pas pomponnée…).

Alors, est-ce qu’elle se met en posture de bonne copine ?

Non !

Car ces morceaux de vie sont toujours montrés dans l’optique d’être un exemple, de montrer le chemin.

D’ailleurs, elle nous vouvoiece que ne font pas tes copines !

Lucile incarne plutôt une posture d’éclaireuse et de mentor.

Ou si on le voit autrement de la tante “sympa mais qui nous met un petit coup de pied au cul pour notre bien”.

J’aime cette autorité bienveillante, qui me donne envie de l’écouter (ça doit donc être parce que je correspond relativement bien à sa cible).

Ses mots : des expressions qui inspirent la discipline

Ce qui me frappe d’abord chez Lucile ?

Les expressions récurrentes qui s’incrustent dans mon cerveau – un peu comme les éléments de langage des politiques qui les répètent à l’envi.

Ceux que Lucile répète sonnent plutôt comme des expressions de grand-mère, frappés au coin du bon sens… (et totalement adaptés à son activité).

“Bienveillance sans complaisance”

“C’est le mental qu’il faut travailler”

Ca rentre bien en tête, surtout que ça revient visiblement naturellement.

Et nous, lecteur, on se place naturellement sous cette forme d’autorité qui nous rappelle mamie et ses expressions pittoresques.

Pittoresques mais directives… on verra plus tard des éléments qui confortent cette impression.

Comme quand mamie te disait « Pas la peine de chercher midi à quatorze heures » et que tu hochais la tête mais qu’intérieurement, tu te disais qu’elle ne comprenait rien à rien !

Ah tiens ! Justement, en analysant ses mots, je comprends que ce côté directif me déclenche une émotion ambivalente.

(parce que , le côté directif, ça me donne souvent envie de fuir… alors, je ne serais peut-être pas tant que ça sa cliente cible)

Mais c’est malin en fait.

Ces petites phrases simples et mémorisables créent un sentiment de familiarité tout en établissant clairement qui est l’experte ici.  

(C’est elle !)

Un niveau de langage qui touche les quarantenaires

Le vocabulaire est un vocabulaire du quotidien.

Pas de phrases alambiquées.
Pas de mots inutilement compliqués.

Un niveau de langage familier, avec des phrases telles qu’on les dit à l’oral.

(Attention : qui ne verse jamais dans la vulgarité)

Des fautes d’orthographe dans les posts régulièrement…. ce qui donne un côté spontané.

Lucile écrit comme on écrirait, nous, les femmes de 40 ans :

“Moi la fêtard invétérée, moi qui buvais entre 10 et 20 doses d’alcool par semaine depuis des années, je ne bois désormais pratiquement plus du tout. Un ou deux verres par semaine, Max, si vraiment le vin est bon.”

Des expressions récurrentes me rappellent ma génération : “je suis grave bronzée”, “faire le yoyo”, “cardio de fou”.

Cette familiarité générationnelle crée une connexion…

Je dirais même une complicité : on vit ou on a vécu la même chose, on se comprend !

Et cette cohérence entre ses textes et ses vidéos renforce l’impression que c’est une vraie personne.

Pas une construction marketing.

(Et ça me plaît beaucoup !)

Structure des textes : la prof de sport

Enormément de verbes d’action.

“Endurance, patience, un pas après l’autre, dépasser sa peur de tomber, tomber, se relever, recommencer, des heures”.

“Pas de limite, ni physique ni mentale.”

Ces phrases sans structure conventionnelle (sujet / verbe / complément) créent un rythme qui donne l’impression que l’inaction n’est pas une option !

Ces phrases hachées, ces verbes d’action qui s’enchaînent…

Mais oui, elles me ramènent directement à Mme Armand, ma prof de sport de 5ème !

Cette femme avec son sifflet qui ordonnait « cours, fais 5 tours de piste, t’arrête pas ».

Je commence à mettre le doigt sur une valeur qui peut me faire grimacer : cette injonction au dépassement de soi.

Cela dit, c’est aussi ce qui fait que je reviens vers son contenu quand j’ai besoin d’un coup de boost !

Rythme et ponctuation : l’impression de courir

Les phrases sont courtes.
Morcelées même.

“Nager courir manger célébrer ! Bouger tous les jours est devenu un privilège, un luxe. Un luxe qui ne s’achète pas, qui se vit et se construit chaque jours. Dans nos choix prioritaires et dans notre discipline de vie.”

On a cette impression que ça va vite.

Pas mal de points d’interrogations car elle nous interpelle souvent directement (généralement dans le but de nous secouer un peu !) :

“le week-end ne serait-il pas un moment parfait pour vous retrouver autour d’une activité sportive ?”

Ce rythme d’écriture crée une cadence qui me fait presque ressentir un essoufflement.

Si tu écoutes ses vidéos, tu verras que sa voix parlée est identique : elle a cette façon de parler assez heurtée, et droit au but.

Pour celui qui lit et écoute la cohérence est vraiment idéale : on retrouve la même personne dans ses textes et dans ses vidéos.

Et le tout transmet finalement le même message de fond : l’urgence de bouger.

(et mon oreille et mon oeil trouvent ça délicieusement cohérent !)

L’énergie transmise : très haute !

Dans ses textes, dans ses vidéos, tout transmet une énergie très haute.

A la fois solaire et directive.

C’est l’énergie du dépassement de soi.

Je le comprends aussi comme une conviction que la zone de confort est l’ennemi des résultats.

‘Vous pouvez tous.tes y arriver !! Un entraînement régulier bien dosé en suivant l’Experience Club et le monde est à vous !!! Pas de limite ni physique ni SURTOUT mentale !!’

Et là, je suis très réservée parce que cette croyance que tout le monde est en capacité de se dépasser, ce n’est pas la mienne… peut-être qu’on a là un élément principal, une valeur, une conviction, qui explique que je n’ai jamais sauté le pas d’acheter l’un de ses programmes.

En même temps, c’est aussi un niveau d’énergie très communicatif, qui traverse l’écran, qui m’impacte, qui me donne envie de bouger.

Ses opinions : une franchise directe qui passe ou qui casse

Les opinions personnelles, c’est ce qui donne du relief à ta voix.

C’est ce qui fait qu’on sent que c’est toi qui nous parle.

Lucile paraît avoir des opinions claires (dans son domaine d’expertise) et de les assumer haut et fort.

Sans filtre.

Sans compromis.

“Cette semaine je me suis faire trasher de ouf parce que je vous ai dit que 20-30 min de marche rapide ne suffisaient pas à être en forme.”

Cette phrase m’a à la fois fait compatir avec elle + lever un sourcil !

Et pourtant… je continue à lire.

“Après 1000 messages à ce sujet avec ma vraie communauté et des professionnels de la forme / de la santé : je persiste et signe. D’ailleurs les infos « manger bouger » et « 20/30 min de marche rapide chaque jour » ont en réalité tiré le message vers le bas.”

Franchement, quand elle dit « je persiste et signe » après une vague de critiques, je l’admire !

(même si je ne vois pas trop le problème avec “manger / bouger” !)

“Ensuite, vous m’avez partagé largement les propos de Michel Cymes et Florent Manaudou qui s’insurgent sur le sport dernière roue du carrosse en France.
Et puis le feu d’artifice ce soir quand on apprend que le projet de loi pour le remboursement du sport pour les personnes malades est directement rayé des textes …
S’en est trop !!Moi, ma petite voix, et ma grande bavarderie… on va passer un week end à l’ombre des réseaux sociaux.
Faites du sport.
Tous les jours.
Minimum 30 minutes assez intense.
Et mangez 10 fruits et légumes par jour, beaucoup moins transformé.”

Oui, je suis totalement d’accord.

Et aussi je culpabilise sur l’alimentation : j’en suis loin !

Et puis qui peut faire ça en vrai ?

Franchement, ça m’irrite autant que je respecte ce qu’elle dit !

Et je me rends compte que c’est ça qui me fait dérange dans le fond : cette façon d’asséner ses opinions comme des vérités universelles (et c’est général, dans la vie, ça me heurte un peu !).

Ca vient titiller ce truc en moi : je veux progresser, j’admire les personnes au franc parler, qui assument leurs opinion, j’aime beaucoup sa posture… mais parfois je me sens infantilisée / je culpabilise, et ça frotte.

Conclusion de l’enquête : non, je ne suis pas sa cliente idéale !

Tu as remarqué, que, dans les textes de Lucile Woodward, le fond et la forme vont dans le même sens – ici, bouger, se dépasser.

Bien sûr, je ne connais pas Lucile Woodward, mais, à travers son Instagram, je ressens des valeurs et des prises de positions : la discipline, la sincérité, le dépassement de soi, l’envie de rendre accessible le sport à tous.

A lire Lucile, je ressens toujours une énergie qui me pousse à passer à l’action.
Et j’aime ça.

Et aussi, en analysant sa voix unique, j’ai découvert ce qui me contrarie.

Déjà, cette autorité plutôt directive m’agace :  je vois parfois ces phrases hachées comme des ordres à me dépasser, son énergie haute fréquence me fait parfois culpabiliser… mais aussi elle me donne envie de bouger, d’aller plus loin.

Ensuite, je sens des valeurs et des convictions fortes, et qui ne sont pas les miennes.

J’irais un peu plus loin dans l’analyse : je devine que je ne suis PAS  la cliente idéale de Lucile Woodward.

J’en ai certaines caractéristiques probablement (notamment je fais du sport, je suis dans la bonne tranche d’âge, j’apprécie une approche franche et honnête)… mais pas totalement.

(et elle n’a pas besoin de moi, elle a une très belle clientèle !)

D’ailleurs, je fais du sport avec une prof qui projette une toute autre énergie, même si elle a probablement des valeurs assez proches.

 

Tu vois comment, quand tu écris avec ta voix unique, tu ne laisses pas indifférent ?!

Et ça, c’est le superpouvoir d’une voix unique : elle crée des émotions.

Pas forcément toujours confortables mais qui viennent faire écho chez ton futur client.

Ce que je te propose de retenir ?

N’aies pas peur de déranger.

Ne cherche pas à plaire à tout prix.

Assume tes valeurs, tes particularités, tes expressions.

C’est ça qui va créer une vraie connexion avec tes futurs clients.

Ta voix unique, c’est ton empreinte dans un océan de contenus similaires.

C’est ce qui fait qu’on te reconnaît, qu’on te lit, qu’on te suit…

Et qu’on pense à toi au moment où on a besoin de ton service.