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Sandrine, changer de vie après un burnout

Je te présente Sandrine, qui fait l’objet du 4ème article d’une série d’entretiens avec des femmes inspirantes autour de leur changement de vie !

Sandrine a changé de vie après un événement qui a failli avoir une issue dramatique : un burn-out qui a eu des répercussions terribles sur son corps.

Le parcours de Sandrine a forcé mon admiration, par sa capacité à aller toujours de l’avant, avec un enthousiasme à toute épreuve.

Ce que j’ai entendu dans chacun des mots de Sandrine : la conviction qu’elle vit la vie qu’elle a choisi et qui lui convient !

Photographe par passion

La passion de Sandrine, c’est la photographie. Une passion qui a grandi depuis la naissance de sa fille. Une passion qu’elle a convertie en métier.

Sandrine a aujourd’hui une double activité : photographe et webdesigner. Deux métiers qui tournent autour de l’image mais qui sont cependant assez différents et ne concernent pas les mêmes clients.

Elle a su trouver son fil rouge dans ces deux disciplines. Quand elle met sa casquette de webdesigner, les mains dans le code, son travail garde un côté artistique qui lui est propre !

Un changement de vie né d’un corps qui lâche

Avant ce changement de vie, Sandrine a été dessinatrice industrielle pendant 13 ans. Elle dessinait des objets comme des ventilateurs à moteur.

Son entreprise de l’époque a été rachetée. Et une succession d’événements l’ont poussée vers le burn-out .

Elle a été entraînée dans un cycle que l’on observe souvent chez les victimes de burn-out, mais qui est particulièrement dur à identifier quand on est dedans.

Sandrine a été propulsée à de nouvelles tâches et de nouvelles responsabilités, sur son poste d’encadrement.

Elle s’est rapidement retrouvée à faire le travail de plusieurs personnes sans rémunération ni moyens supplémentaires, à former des collaborateurs, à faire des tâches qui n’étaient pas de son ressort initialement.

Et finalement à multiplier les heures passées au travail par envie de bien faire, tout en cumulant le stress et sans considération de son employeur.

Jusqu’à se trouver submergée par le travail qui a grignoté tous les aspects de sa vie.

Et son corps a dit stop.

Sandrine a passé 6 mois à subir une succession de douleurs invalidantes. Les arrêts maladies se sont enchaînés car les médecins ne trouvaient pas la cause de ces douleurs.

Au bout de 6 mois, Sandrine s’est retrouvée à l’hôpital, le corps littéralement paralysé.

En tout, la médecine aura mis 6 mois à comprendre l’origine de ses maux et à la prendre en charge.

6 mois pendant lesquels elle a vécu avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête, gérant la douleur, sa fille et ses interrogations.

Pendant ce temps, son entreprise lui demandait toujours des comptes.

A son retour dans l’entreprise, l’incompréhension de son employeur, qui n’avait pas été bienveillant, s’est amplifié. Il n’a accepté ni la période de maladie, ni la nécessité de revenir en temps partiel dans son poste.

Un harcèlement s’est mis en place et c’est à cause de ce harcèlement que Sandrine a quitté ce travail et cette entreprise.

Entendre Sandrine évoquer son burn-out m’a beaucoup touchée car c’est écouter la description d’un engrenage implacable.

Ce qui m’a impressionnée, c’est qu’elle évoque cette période en mettant l’accent sur le futur et les éléments positifs de sa vie actuelle !

Si vous vous sentez dans une situation similaire et vous interrogez sur un éventuel burn-out, n’hésitez pas à passer ce test, qui est une échelle d’évaluation de votre niveau d’épuisement.

Une reconversion en mode guerrière

Après cette expérience professionnelle et personnelle, Sandrine a rassemblé toute sa volonté pour reprendre ses études, en infographie.

Parce qu’à la suite de son burn-out, elle a décidé de se mettre à son compte et de faire passer en priorité son équilibre de vie familiale.

Elle raconte avec beaucoup de détermination ce bras de fer avec l’administration. Parce qu’elle n’était pas prioritaire auprès des institutions pour avoir droit à une formation.

Elle s’est battue pour accéder à sa reconversion.

Et c’est cette période qu’elle évoque comme ayant été particulièrement difficile parce qu’elle a dû convoquer toute sa combattivité !

A force de dossiers bien ficelés, de faire entendre sa voix, et d’une dose de hasard, Sandrine a finalement réussi à faire passer son dossier de financement de formation puis à intégrer l’école de son choix.  

Elle y a appris l’infographie, qui est à la base de l’un des deux métiers qu’elle exerce.

Ne jamais lâcher son rêve !

« Il ne faut jamais lâcher son rêve », c’est une phrase de Sandrine, qui a fait écho en moi !

Qui contient bien toute la détermination qu’il lui a fallu pour changer de vie !

Quand je lui ai demandé comment elle avait osé changer de vie, Sandrine m’a répondu que quand on réalise que sa vie peut s’arrêter du jour au lendemain, cela donne un énorme coup de boost.

Son burn-out lui rappelé qu’on a qu’une vie, et cela a remis ses priorités sous ses yeux et lui a servi de moteur.

Une volonté de fer, qui est aussi portée par une envie féroce de liberté !

Et un besoin de vivre selon ses valeurs, notamment dans le respect des autres, la franchise et l’envie de donner du bonheur !

J’ai eu le sentiment que le voyage de Sandrine l’a menée à avoir une motivation à toute épreuve, et un sens profond de ce qui est important pour elle.

J’ai senti son envie de vivre la vie de son choix, malgré des soucis de santé toujours présents et la difficulté de se faire une place dans les métiers de photographes et webdesigner.

Le conseil de Sandrine Choisir un métier qui te passionne, sans te laisser influencer par ton entourage. Et te faire confiance !

Pour découvrir un peu plus Sandrine :

Rendez-vous sur son site web, qui porte son nom : Sandrine Gressin.

Ne manque pas la belle galerie de photos de flore et faune de Rhone Alpes !

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